De nombreux réfugié·e·s du Venezuela pris·es en otage par la militarisation de la frontière entre le Pérou et l’Équateur

De nombreux réfugié·e·s du Venezuela pris·es en otage par la militarisation de la frontière entre le Pérou et l’Équateur

Par Amal Benotman

Pour empêcher l’accès à son territoire aux migrant·e·s vénézuélien·ne·s à la suite d’une violente seconde vague de Covid-19, le Pérou a fermé puis militarisé sa frontière avec l’Équateur en janvier. Des dizaines de réfugié·e·s se retrouvent ainsi piégé·e·s dans l’attente d’une issue à leur situation. 

À Huaquillas, ville effervescente située au sud de l’Équateur, à sa frontière avec le Pérou, le confinement a des allures qui le distinguent de ce qui le caractérise ailleurs dans le monde. Ne bénéficiant pas du privilège de pouvoir se confiner à la maison, des dizaines de migrant·e·s du Venezuela se retrouvent « enfermé·e·s dehors » dans les rues et les espaces publics de la cité commerçante.  

Huaquillas a depuis des années l’habitude des flux démographiques et économiques qui transitent librement d’un côté à l’autre de la frontière. Mais ce mouvement de transit s’est considérablement réduit depuis le début de la pandémie de Covid-19 et une première fermeture de la frontière; puis s’est arrêté lorsque le Pérou, en proie à une forte deuxième vague, a décidé une seconde fermeture suivie d’une militarisation le 26 janvier de la partie ouest. Situé près de l’océan pacifique, ce côté de la frontière est en effet le principal point de passage pour les migrant·e·s et réfugié·e·s du Venezuela en route pour le Pérou, où elles et ils espèrent trouver du travail. Depuis une dizaine d’années, ce pays affiche en effet une croissance relativement soutenue et est devenu, à l’échelle de la région, une importante destination économique. Les migrant·e·s qui s’y établissent travaillent principalement dans le domaine informel qui représente plus de 70% du marché du travail

Poussée par le besoin d’améliorer son sort et celui de ses enfants, María-Angel a elle aussi fait le choix du Pérou et a quitté sa ville de Barquisimeto au Venezuela le 23 janvier, pour entreprendre ce périple à pied avec sa fille de quatre ans et quatre compagnons.  

« Jamais je n’aurais imaginé tant marcher un jour »i, confie la jeune femme de 24 ans à L’Esprit libre. « On avait les pieds enflés et on avait tout le temps faim. Parfois on nous offrait du pain et de l’eau, la nuit on dormait où on pouvait, en bordure de route ou dans la forêt. Jamais je n’oublierai cette expérience », relate-t-elle avec un sourire exténué.  

Comme María-Angel, des centaines de milliers de citoyen·ne·s du Venezuela se voient contraint·e·s de chercher un avenir meilleur hors de leur pays, où une crise féroce fait rage. Reposant largement sur la rente pétrolière, l’économie du pays se trouve en effet minée depuis les chutes du cours du pétrole; d’abord celle de 2008-2009 puis celle de 2014. Par la suite, la monnaie nationale a subi une forte dévaluation et le quotidien des Vénézuélien·ne·s s’est vu dévasté par l’hyperinflation et une crise de l’accès aux services de base comme l’eau, l’électricité, internet et le transport public. La situation est en outre lourdement aggravée par le blocus économique et financier imposé depuis 2015 par les États-Unis et leurs alliés, qui a contribué encore davantage à l’asphyxie de la population.  

Après avoir parcouru environ 3000 km à pied, María-Angel et ses compagnons ont dû interrompre leur exode à Huaquillas où ils sont arrivé·e·s le 18 février. « On a mis un peu moins d’un mois avant d’arriver ici. On n’a pas eu de problèmes pour passer les autres frontières. On savait que cette frontière-ci était fermée, mais on avait l’espoir de réussir à la passer par les trochas [petits sentiers], mais là aussi, il y a des militaires ». La jeune mère de famille survivait en vendant des avocats à Medellin, en Colombie, avant de devoir retourner au Venezuela lorsque la pandémie a privé les travailleurs et travailleuses journalières de leurs ressources. Elle précise que si la frontière n’est pas bientôt démilitarisée, elle restera peut-être en Équateur, même si elle dit ne pas être sûre de savoir quoi y faire. En attendant, c’est dans un campement improvisé sur l’une des places de la ville que la jeune femme s’est installée avec sa fille, ses camarades de voyage ainsi que des dizaines d’autres compagnons d’infortune, dans des conditions d’une grande précarité, subsistant grâce à la solidarité de la population et à l’aide alimentaire fournie par l’OIM (Organisation internationale pour les migrations). 

Le Pérou, seconde destination des migrant·e·s vénézuélien·ne·s  

Avec environ un million de personnes vénézuéliennes réfugiées sur son sol, le Pérou est leur deuxième pays d’accueil, après la Colombie. Les migrant·e·s y ont été initialement bien reçu·e·s, mais se sont de plus en plus retrouvé·e·s confronté·e·s aux problèmes économiques et à la xénophobie. À l’instar des autorités équatoriennes et de plusieurs autres pays de la région, les autorités péruviennes leur ont imposé la possession d’un passeport avec visa pour contenir les arrivées, une politique en vigueur depuis juin 2019. C’est dans ce contexte que dans la partie ouest de la frontière, de nombreux points de passages clandestins sont apparus.   

Rosa, 43 ans, attend patiemment de pouvoir franchir la frontière. Elle dit avoir quitté le Venezuela parce qu’elle « voudrait pouvoir vivre décemment », ce qui n’est actuellement pas possible dans son pays. Rosa est partie du Venezuela le 9 février, et contrairement à María-Angel, elle a pu faire le voyage en bus et éviter ainsi « les dangers de l’entreprendre à pied », confie-t-elle à L’Esprit libre. La jeune femme raconte avoir commencé la traversée en marchant avec un groupe de plusieurs personnes, mais que face aux risques et à la difficulté, elle a finalement préféré piocher dans ses économies et voyager en bus. Elle se rappelle, émue, que dans le groupe avec lequel elle était partie à pied, une petite fille avait été écrasée par une voiture en Colombie.  

Rosa avait déjà entrepris ce voyage une première fois. Enseignante au primaire de formation, elle vivait à Lima où elle avait réussi à trouver une situation stable et des documents en règle, avant de devoir retourner au Venezuela pour apporter de l’aide à sa mère malade et repartir de nouveau. Depuis son arrivée à Huaquillas, elle tente de survivre en vendant des caramelitos [bonbons] dans la rue, après avoir perdu toutes ses économies en tentant de passer par une trocha [petit sentier], et s’être fait escroquer par le passeur. Elle travaille aussi pour pouvoir s’offrir une chambre d’hôtel qui lui coûte un peu moins de 1,50 $ US la nuit, car là encore, elle ne souhaite pas dormir dehors. Rosa dit vouloir attendre un peu avant de retenter sa chance et de repasser au Pérou. « Pour l’instant, le passage est encore dangereux », déclare-t-elle, ajoutant que des groupes de migrant·e·s ont été exposé·e·s à des tirs de la part des militaires alors qu’elles et ils tentaient de passer la frontière. 

À la suite de ces incidents, la directrice Amériques d’Amnesty International avait d’ailleurs dénoncé via un communiqué « l’usage des forces armées dans le domaine de la gestion des migrations » et rappelé que de telles opérations mettent en danger les droits humains de personnes vulnérables qui sont à la recherche légitime d’une protection internationale. 

La militarisation : une réponse traditionnelle et historique 

L’envoi des armées aux frontières a traditionnellement été une réponse des États de la région pour gérer ce qu’ils considèrent comme étant un problème, nous rappelle François Bignon, docteur en histoire à l’Université Rennes, dont les recherches portent sur les conflits frontaliers entre le Pérou et l’Équateur. « C’est une réponse profondément enracinée dans l’histoire de ces pays, et dans la construction même des États et nations latino-américaines. Du côté de l’armée péruvienne, il y a une prétention à se déclarer légitime comme le bras armé de l’État, et comme l’institution la plus apte à gérer toute situation qui implique la sécurité du pays », ajoute le spécialiste pour qui il s’agit d’une bataille avant tout médiatique et qui s’adresse surtout aux opinions nationales dans un contexte de xénophobie rampante au Pérou à l’égard des Vénézuélien·ne·s. En attestent d’ailleurs les commentairesii qui ont accompagné la publication de l’opération sur le réseau social Twitter de l’État-Major péruvien. 

Dans ce contexte de crise sanitaire, économique et sociale, la région pourrait assister, selon M. Bignon, à une mainmise de plus en plus affirmée des armées qui en profitent pour réaffirmer un rôle qui leur était historiquement dévolu et qu’elles considèrent comme étant de leur ressort. Cela peut être interprété comme une dépendance au sentieriii; comme une manière traditionnelle de réagir. L’historien, qui entrevoit dans cette opération « beaucoup de parallèles avec des situations antérieures » sur la même frontière, affirme que face « à une nouvelle menace », ce sont les leviers qui ont fait leurs preuves dans le passé qui sont généralement réactivés.  

À la suite de la militarisation de la frontière, plusieurs réfugié·e·s ont décidé de rester en Équateur pour y tenter leur chance, selon les représentant·e·s locaux de l’OIM rencontré·e·s par L’Esprit libre. D’autres ont choisi de remonter vers la Colombie où le gouvernement a annoncé le 8 février son intention de régulariser des milliers de réfugié·e·s; tandis que des dizaines d’autres, comme Rosa, ont toujours l’espoir de pouvoir traverser la frontière, et attendent dans des conditions de grande vulnérabilité et pour un temps encore indéterminé la première occasion de pouvoir le faire.  

Révision : Any-Pier Dionne

Traduction libre de l’espagnol au français. 

ii Traduction du Tweet des forces armées péruviennes :Entérate más de las acciones que realiza las Fuerzas Armadas para impedir el ingreso de extranjeros al país ► Pour en savoir plus sur les mesures prises par les forces armées pour empêcher les étrangers d’entrer dans le pays. 

Traduction de certains commentaires accomagnant le tweet : Excelente, las lacras venecas que no entren más delincuentes ► Excellent, que la racaille vénézuelienne et les délinquants restent [hors du Pérou]. 

Es justo y necesario. No debe ingresar ni un solo extranjero ilegal y delincuencial. Confiamos en las FFAA y en el orden que impondrá en la frontera► C’est juste et nécessaire. Pas un seul étranger illégal et criminel ne doit pouvoir entrer. Nous avons confiance dans nos forces armées et dans l’ordre qu’elles vont imposer à la frontière. 

iii https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9pendance_au_sentier 

Ferguson: vouloir davantage de justice

Ferguson: vouloir davantage de justice

Par Andréanne Boily

Depuis la mort de Michael Brown, un jeune Afro-Américain, le 9 août dernier, les mouvements contestataires se font nombreux. Les cris des manifestants se font entendre à travers les États-Unis : absence de justice, discrimination raciale et brutalité policière. Tout semble indiquer que la source principale du problème est une forme toujours bien apparente de ségrégation. Les inégalités ethniques, aux États-Unis, sont-elles réellement chose du passé ? 

Le 4 août 2014, un jeune Afro-Américain non armé, Michael Brown, est abattu à Ferguson, dans le Missouri. Le 24 novembre 2014, le grand jury acquitte le policier blanc, Darren Wilson, de toutes charges pour cause de preuves insuffisantes. La brutalité policière à l’égard des noirs n’est plus un sujet tabou. La généralisation d’un cas particulier est chose courante lorsqu’un évènement tragique se produit. Cependant, Ferguson n’est pas le seul cas dans lequel les policiers et policières ont dépassé le stade de la légitime défense. Le 19 août à Saint-Louis, Kajeme Powell, 25 ans, est abattu. Le 11 août à Los Angeles, Ezell Ford, 25 ans, est abattu. Le 5 août en Ohio, John Crawford, 22 ans, est abattu. Le 9 août au Missouri, Michael Brown, 19 ans, est abattu (1). Ces quatre personnes ont deux choses en commun : elles sont Afro-américaines et ont été abattues par des policiers alors qu’elles n’étaient pas armées. Pourquoi le cas Ferguson crée-t-il autant d’émeutes au point que celles-ci dépassent le cadre du national pour devenir un soulèvement d’ampleur internationale ? Il est difficile de donner une réponse exhaustive dans une situation qui requiert la prise en considération de plusieurs éléments. Il est certain que l’opinion publique a joué le plus grand rôle dans la tournure internationale du soulèvement ¨Black Lives Matter¨ ou encore ¨ Hands up, don’t shoot !¨. Il est important de savoir qu’à Ferguson la population est composée à 63 % d’Afro-Américain-e-s. Cependant, paradoxalement, 90 % du corps policier est Blanc (2). Dans une perspective sociologique, les inégalités, la pauvreté, la militarisation de la police, la différenciation raciale et le stéréotype de l’homme noir criminel sont des composantes qui se doivent d’être prises en considération dans l’analyse de la réaction des policier-ère-s.

Les inégalités ethniques aux États-Unis : disparues ou ignorées ?

Suite à la décision du grand jury de l’État du Missouri le 24 novembre dernier, les manifestations ont débuté et pas seulement dans les rues de Ferguson. Le flot contestataire est à la hausse ; l’accroissement des inégalités ethniques et la condition des noirs américains sont pointés du doigt. Si autant de gens réclament une justice dans l’affaire Brown, c’est parce que celle-ci est liée directement à la condition des Afro-Américain-e-s en général. Selon l’historicité, le racisme institutionnel n’est pas disparu. Dans le milieu carcéral seulement, les Noirs représentent 40 % des détenus aux États-Unis (4). Bien que la ségrégation soit considérée comme terminée depuis environ 70 ans, cela serait se méprendre de dire que le racisme a disparu. Les stéréotypes, eux, sont encore bien visibles. Il y a une surestimation du danger par les policiers et policières quand la personne est noire. Ce préjugé implicite est une perception biaisée du danger (6). S’il n’y avait aucune distinction raciale, un-e policier-ière ne se sentirait pas davantage ¨menacé ¨ lorsque la personne est afro-américaine que lorsqu’elle est blanche. Justice n’a pas été rendue pour la tragédie de Ferguson. Dans son témoignage, Darren Wilson affirme qu’il aurait tiré même si la personne avait été blanche, mais le problème est justement ici. Tirer pour désarmer c’est une chose, mais tirer à six reprises ? La conclusion est assez explicite. Il faut oublier l’argument de la « légitime défense ». À la suite des évènements, le grand jury affirme avoir manqué de preuves. Était-ce un manque de preuves ou de volonté d’amener l’affaire à terme ? Le manque de justice découle aussi d’une pluralité de sous-problèmes. Le 1er décembre dernier, suite aux manifestations, le président  Barack Obama a décrété qu’il y aurait un « investissement de 263 millions de dollars pour l’équipement et la formation de la police » (7). Est-ce le moyen du chef d’État d’améliorer les rapports entre les communautés et la police ? Il est paradoxal que le président ait l’intention d’investir dans de l’équipement supplémentaire quand il est déjà fortement critiqué qu’aux États-Unis les policiers et policières sont suréquipés pour leurs fonctions. L’installation de caméras portatives est une bonne idée pour obtenir des preuves supplémentaires lorsqu’elles manquent lors des témoignages. Cependant, d’un autre côté, ce sont des problèmes tels le manque d’emploi et le taux de chômage grandissant qui sont mis dans l’ombre. Le taux de criminalité est directement lié aux conditions sociales, c’est pourquoi la création d’emplois est l’élément qui devrait être priorisé dans la politique interne américaine. Les contestations des Afro-américain-aines ne sont pas nouvelles ; les émeutes de Los Angeles de 1992, lors de l’affaire King, pour laquelle quatre policiers furent acquittés de toutes charges par un jury composé de dix personnes –dont huit Blancs– pour avoir tabassé un Afro-américain, sont similaires à celle de Ferguson. Une multitude d’exemples peuvent être invoqués pour affirmer qu’il y a continuation du profilage racial par les autorités américaines.

Militarisation des policiers et policières : réels combats contre les inégalités et la protection des citoyens et citoyennes ?

Les évènements du 11 septembre 2001 font partie des facteurs ayant contribués à une militarisation accrue des policier-ières. Depuis 1996, pour répondre au taux élevé de criminalité, 4,3 billions de l’équipement militaire fut transféré aux polices locales à travers les États-Unis (7). La crainte s’installe et les stéréotypes se renforcent. La peur du terrorisme affecte la mentalité des policier-ières qui est orientée vers un rôle d’agent-e de la paix pour se transformer rapidement en celui d’un-e soldat-e contre l’ennemi. Le problème de cette peur du terrorisme est qu’il impose aux policier-ières de faire un travail qui n’est pas le leur. Équiper les policier-ières comme des soldat-es est directement lié avec cette insécurité croissante qui règne dans les populations. Le rôle premier d’un-e policier-ière est d’assurer la sécurité, non d’être soldat-e. Ce n’est pas son rôle de prendre une décision concernant la sentence d’une personne lors d’une situation donnée. Si une situation conflictuelle se présente, il doit arrêter la personne et laisser le système judiciaire décider de la sentence. Les policiers-ières utilisent trop souvent la force lorsque celle-ci n’est pas nécessairement requise.

Se mobiliser pour un changement : ¨ No justice, no peace ¨.

Nos sociétés démocratiques sont décrites comme des systèmes qui promettent le respect des libertés civiles et des droits humains. Comment cela se fait-il que des combats tels que celui des inégalités ethniques persistent ? De Londres au Canada, les manifestants ont démontré devant les ambassades américaines que sans justice, il n’y aura pas de paix. La situation à Ferguson est une goutte supplémentaire dans un vase déjà trop plein. Une multitude de questions se présentent suite à ce déroulement, telles que la légitimité ou la paralysie du système judiciaire américain. Enfin, la population est-elle encore favorisée par le système démocratique ou bien ce mot est-il devenu un masque cachant les discordes internes du pays, telles que les inégalités ethniques et sociales? Les États-Unis, à trop vouloir être une superpuissance sur la scène internationale, laissent tranquillement s’éteindre les promesses d’avenir faites à leur population. Et bien souvent, ce sont les Afro-américain-aines ou les Latino-américain-aines qui sont étouffés dans ces promesses utopiques d’un avenir meilleur. Les contestations et la colère qui en découle ne sont donc pas surestimées. Il faut maintenant attendre les actions entreprises pour réellement ramener la justice dans le système américain.  

(1) Frachon, Roman. « Les autres Michael Brown ». Libération Monde, publié le 20 Août 2014. En ligne. <http://www.liberation.fr/monde/2014/08/20/les-autres-michael-brown_1083148 >. Consulté le 31 janvier 2014.
(2) Beer, Todd. “RACISM AND THE POLICE: The Shooting of Michael Brown in Ferguson”. Word Press (sociology toolbox), 2014. En ligne. <http://sociologytoolbox.com/racism-police-ferguson/ >. Consulté le 31 janvier 2014
(3) Ibid,.
(4) Gruda, Agnès. « À Ferguson, c’est-à-dire partout ». La Presse, publié le 26 novembre 2014. En ligne. < http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/agnes-gruda/201411/26/01-4822536-a-ferguson-cest-a-dire-partout.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B17_opinion_2656653_section_POS1>. Consulté le 31 janvier.
(5) Ibid,.
(6) Affaire France-Presse. « Ferguson : Obama veut équiper les policiers de caméras embarquées », France 24, publié le 2 décembre 2014.En ligne. <http://www.france24.com/fr/20141202-ferguson-barack-obama-policiers-police-cameras-embarquees-securite-etats-unis-profilage-racial/>. Consulté le 31 janvier.
(7) John Oliver.“Explaning Ferguson through a sociological perspective” HBO, 2014. En ligne. <http://www.thesociologicalcinema.com/videos/explaining-ferguson-through-a-sociological-perspective>. Consulté le 31 janvier 2014