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Nos numéros

Numéro 9 : L’amour

Automne 2024

Et si le sentiment amoureux ne pouvait être compris que si on le resituait dans une société et une époque précise? C’est cette hypothèse que sociologues et historien·ne·s explorent dans ce numéro fascinant. L’inscription sur une application de rencontre, le flirt dans un bar, le premier rendez-vous, le développement et la cristallisation des sentiments amoureux, l’épreuve du quotidien, la rupture : des spécialistes se tiennent au plus près des expériences ordinaires afin de révéler la mécanique complexe d’un sentiment. Avec notamment la participation de Lisa Wade, Jean-Philippe Pleau, Chiara Piazzesi, Danilo Martuccelli, Julies Neveux, Iddo Tavory, Sabine Melchior-Bonnet, William M. Reddy.

Numéro 8 : Le dégoût

Printemps 2024

Vous retrouverez dans ce dossier thématique hors du commun une sociologie du caca, une histoire du sang menstruel, une chronique sur les punaises de lit, une entrevue sur le récurage de pieds sales, un tour du globe des aliments nauséabonds et encore plus de sujets désopilants que vous pourrez explorer depuis le confort de votre salon. Loin d’être anecdotique, cette thématique est fondamentale pour tous les passionné-e-s de sociologie, car le dégoût constitue l’impossibilité du lien social. Avec notamment la participation de Danilo Martuccelli, Katja Oskamp, David Le Breton, Jack Katz, Nora Belgaus, Jérémie Foa.

Numéro 7 : Les rêves

Automne 2023

Siggi repousse constamment les limites des sciences sociales. Dans ce numéro, la sociologie s’empare des rêves. D’abord, en tentant d’interpréter l’activité psychique nocturne grâce aux travaux pionniers de Bernard Lahire, qui signe l’essai central du numéro. Ensuite, en décortiquant notre imaginaire collectif, de notre rapport aux objets de consommation jusqu’aux fantasmes qui habitent les technosciences. Les rêves nous amènent ainsi aux frontières du réel. D’un côté, les étranges scènes que nous produisons en dormant paraissent bien plus réalistes qu’on l’aurait d’abord cru tandis que, de l’autre côté, plusieurs espoirs de notre époque se révèlent complètement irréalistes, voire dangereux.

Numéro 6 : Les couleurs

Printemps 2023

Pour ce numéro, les autrices et auteurs prennent une couleur comme point de départ d’une réflexion. Pourquoi recherche-t-on la noirceur dans les bars? Comment se fait-il que les condos neufs, briquetés en gris, soient si laids? Quelles luttes de pouvoir se cache derrière le turquoise de l’uniforme hospitalier? Qu’est-ce qu’un blanc de mémoire? Retrouvez également un photoreportage sur la grève étudiante pour le climat à Prague, un entretien avec le célèbre historien des sensibilités Alain Corbin, la chronique de notre sociologue-coiffeuse et l’ouverture d’une toute nouvelle rubrique sur l’amour.

Numéro 5 : Les fantômes

Automne 2022

Les autrices et auteurs de Siggi réfléchissent à la mémoire et au passé, dans une perspective tantôt personnelle, tantôt historique. Il y est également question des frontières entre culture, nature et surnaturel ainsi que des liens entre humains et non-humains. Proche de ce qui se passe dans le monde, ce numéro est hanté par le spectre de la guerre en Ukraine : des sociologues de l’Europe de l’Est nous y livrent leurs réflexions sensibles et tragiques sur le territoire et l’identité, nous permettant ainsi de prendre un pas de recul avec l’actualité.

Numéro 4 : Le style

Printemps 2024

Le style est ce qui nous rend uniques, mais également ce qui nous rattache à un mouvement d’ensemble. Pour cette quatrième parution, des sociologues de partout dans le monde tentent de le cerner dans notre quotidien : du style de l’artiste commercial au style de vie des employé∙e∙s de la restauration en passant par la musique, les accessoires pandémiques et le mobilier intérieur, rien n’échappe à notre équipe. Avec des photographies et des illustrations plus nombreuses que jamais, découvrez les tensions que renferme le style : être- pour-soi ou être-pour-les-autres, unicité ou attachement, distinction ou imitation.

Numéro 3 : Les gens

Automne 2021

Les « gens » sont partout. Il suffit d’y penser, ne serait-ce qu’une seule fois, pour entendre l’expression à la radio, à la télé, dans sa propre bouche. Mais qui sont les « gens »? Des sociologues vous lancent des pistes : les gens sont les autres, celles et ceux qu’on aime condamner (« les gens n’ont plus de respect », « les gens ne pensent qu’à eux »); celles et ceux qui observent et que les sociologues observent; celles et ceux qui nous intéressent, en nous fascinant et nous rebutant à la fois. D’un groupement aux contours hétérogènes, pluriels et dont l’identité reste souvent mal définie, l’expression devient, au fil de ce numéro, une catégorie fondamentale de la sociologie.

Numéro 2 : L’attente

Printemps 2021

L’amour, une idée géniale, l’égalité entre les hommes et les femmes, la fin de la pandémie, la réponse du propriétaire à propos d’un tuyau qui coule, la rencontre téléphonique avec le bureaucrate responsable de notre dossier d’impôt : voilà quelques-unes des nombreuses choses que nous attendons. Siggi a invité des sociologues de tout horizon à vous livrer le fruit de leurs recherches et observations sur l’attente. Il en résulte des réflexions sociologiques ancrée dans le quotidien, écrite dans un style soigné et accessible, qui nous permettent de percer les mystères anodins de la vie ordinaire.

Numéro 1 : Les sociétés invisibles

Automne 2020

Elles ne sont nulle part documentées ou recensées. Les statistiques qui découpent la réalité pour la recomposer dans des catégories bien définies – groupes de revenus, domaines d’emploi, ethnicité – ne s’en préoccupent pas. Elles ne portent pas de nom officiel, n’occupent aucun lieu propre, et ne disposent d’aucun statut.

Et pourtant. Leurs membres se reconnaissent à certains signes ou codes : des références à la haute culture ou à la culture populaire (Jean-Sébastien Bach ou Game of Thrones), des manières de se saluer (une bise ou une poignée de main élaborée), ou des phrases commençant par « entre » (« entre propriétaires… », « entre sociologues… », « entre anciens fans de Friends… »). Il suffit parfois d’un regard éloquent entre femmes qui doivent endurer les explications d’un homme sur le fonctionnement du monde et des choses.

Le premier numéro du magazine Siggi est consacré aux sociétés invisibles, ces entités sans structures officielles. Il s’agit d’être attentifs et attentives aux indices – signes, paroles, gestes –, de rendre apparent ce qui est sous nos yeux, mais que nous ne remarquons que trop peu souvent.